"Peintre animalier...Le plus souvent, c’est ainsi qu’on me définit. Peintre animalier, je l’étais à la fin du siècle dernier. J’ai peint des centaines de grands et majestueux animaux jusqu’au jour où j’ai découvert la terrifiante réalité : mes sujets étaient en train de disparaître sous mes yeux ! J’ai arrêté de peindre des animaux, je me suis mis à peindre leur disparition.
Je ne suis plus peintre animalier, je suis peintre de la disparition, de la sixième extinction, de l’effondrement de la biodiversité.
Je peins des jaguars, des panthères, des éléphants, des grenouilles, des tigres, des ours, des loups, des lémuriens, des rhinos, des gorilles, des orang-outang, des lions, qui s’effacent inexorablement…"
Thierry Bisch est peintre animalier depuis 2002. Il peint grands animaux sauvages d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud mais aussi des animaux familiers et domestiques, des chiens, des taureaux, des ânes ou des chevaux dont il s’est fait une spécialité. Purs sangs arabes, frisons, ou lipizans, l’anatomie du cheval est l’une des plus intéressantes du monde animal.
Pendant longtemps Thierry Bisch a élaboré ses grandes peintures animalières à l’aide de techniques mixtes dont la base était l’utilisation de pigments secs frottés à l’aide d’éponges en mousse et de brosses dures. Une technique très « primitive » mais qui donnait de spectaculaires résultats.
Avec la naissance du projet « Delete ? » la peinture à l’huile a remplacé les pigments.
En découvrant la réalité de la sixième extinction, l’artiste ne peint plus de simples animaux, il s’est mis à peindre ceux qui sont menacés de disparition. L’effondrement de la biodiversité, de la faune sauvage, des populations de tigres, de lions, de girafes ou de gorilles est à présent sa seule préoccupation. En partenariat avec la Fondation Prince Albert II de Monaco, Thierry Bisch tente de nous alerter sur les dégâts du consumérisme sur les écosystèmes.
Ses grandes peintures animalières vont beaucoup plus loin que la simple représentation esthétique et réaliste, la « présence » des sujets est tellement forte qu’on ne peut plus les lâcher du regard, on sent littéralement l’âme de cette nature sauvage nous pénétrer au plus profond de notre être.